Découvrez des poésies de Messaoud Gadi.

• J’ai découvert l’océan de la vie et son eau glacée.

(Extrait d’À travers les mots, tome 1, 74 pages, éd. Nombre 7 - Messaoud Gadi)

Le silence commence
par une absence,
par un amour qui se finit,
par un bonheur qui s’enfuit.

Le silence, c’est le bruit
de cette larme dans les yeux,
de cette main qui l’essuie… 

C’est aussi
le bruit de ce feu presque éteint
que ranime le vent du matin.

• Les cœurs ont des codes qu’eux seuls décodent.

(Extrait d’À travers les mots, tome 2 - 74 pages, éd. Nombre 7 - Messaoud Gadi)

Choisis le bonheur
ouvre ton cœur
sèche tes pleurs
sème des fleurs
partout et ailleurs
comme un enfant.

Préfère le ici et maintenant
laisse le présent finir
et l’avenir venir ;
monte dans le train de la vie.

Ne reste plus sur le quai
à tout manquer.

• Et le silence sert d'horizon

(Extrait d’En aparté, 72 pages, éd. Nombre 7 - Messaoud Gadi)

Mon cahier
compagnon constant
de chaque instant
frère d’armes
des soirs de larmes
coffre de mes souvenirs
écrin de mes rêves d’avenir
tu connais mes histoires
tu sais mes espoirs
tu es le miroir
de mon existence
de mes espérances.

• Leçon de Morale

(de Messaoud Gadi)

On avait les leçons de morale
et un terrain vague pour le football :
c'était la campagne...
On courait après le vent
et souvent,
on inventait nos jouets d'enfants
- une corde sur un arbre :
c'était une balançoire.
- Une branche pour imiter un sabre ;
nos Noëls interdits
s'invitaient dans nos vies.

On jouait à "question pour un champion"
juste avec les mots,
sans le tableau.
C'étaient les chiffres et les lettres»,
mais sans maître.

Ceux qui savaient partageaient.
Ceux qui jalousaient trichaient.

Ce sont tous mes amis.
Pour la vie.

• Modestie

(de Messaoud Gadi)

Ne cherche pas tes mots,
cesse d'être sûr d'être beau.
Ne cache pas tes sentiments.
Ouvre ton cœur un moment.
Laisse tes pensées
jaillir de ton cœur.
Laisse tes rancœurs s'effacer.
Ouvre tes yeux d'enfants
sur d'autres horizons,
d'autres moissons.
Peu importe la raison.
Regarde cette maison
humble et modeste.
C'est celle de tes parents.
Ici, les souvenirs demeurent
et tournent en rond.
Redeviens leur enfant.
Celui qui ne voulait pas grandir
mais qui a su se faire un avenir.
Sois toi-même

et dis leur « je t'aime » :
Ils ne sont pas éternels.
 

• J'ai traversé la mer

(de Messaoud Gadi)

J'ai traversé la mer
dans les bras de ma mère
pour rejoindre mon père
parti très tôt
dans notre futur ghetto
Maman le cœur En pleurs
Cachait ses pleurs Dans des sourires
Qui me parlaient d'avenir.