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Le prix général François Meyer est décerné à 2 lauréats

Mis à jour le 04 octobre 2023

En ce mercredi 4 octobre 2023, ce sont deux prestigieux lauréats qui se sont vus remettre le prix général François Meyer décerné par Jean-Marie Rouart, de l'académie française, président du jury et Jean-Marie Bockel, ancien ministre, président de la Commission Harkis et vice-président du jury.
Découvrez ci-dessous le général Meyer, le jury, les postulants, les lauréats, leurs œuvres, les photos et les vidéos de la cérémonie.

  • Evènements

Jean-Marie Rouart, de l'académie française, président du jury et Jean-Marie Bockel, ancien ministre, président de la Commission Harkis et vice-président du jury.
@ Damien Carles / SPM

SOMMAIRE

* LE PRIX
    Présentation du Prix
    Présentation du général François Meyer
    Lien vers le dossier de presse

* LE JURY

* LES CANDIDATS
    Productions écrites
    Productions autres
    Productions audiovisuelles

* LES LAURÉATS
    Prix littéraire
    - Présentation de l’auteure
    - Présentation de l’œuvre et entretien avec l’auteure

    Prix audiovisuel
    - Présentation du réalisateur
    - Présentation de l’œuvre et entretien avec le réalisateur

* LES ILLUSTRATIONS
    Lien vers les photographies
    Lien vers les vidéos

LE PRIX

C’est dans le cadre du volet mémoriel de ses compétences que la CNIH a travaillé à la mise en place d’un prix artistique

  • Ce prix poursuit deux objectifs :
    • encourager le développement d’une activité artistique ou universitaire sur l’Histoire des Harkis ;
    • témoigner de l’engagement et de la qualité du travail de celles et ceux qui traitent, d’une façon ou d’une autre, de cette page de l’Histoire.
  • Ce prix comporte deux catégories distinctes : 
    • l’une littéraire ;
    • l’autre audiovisuelle.
  • Chaque catégorie est dotée de 5 000 € :
    • par la Fondation des « Gueules Cassées » ;
    • par la Fédération nationale André Maginot.
  • Le jury a décidé que le prix porterait le nom « Général François Meyer. »

Un homme d’une bonté unanimement reconnue qui se dévoua sans réserve à la cause de ses anciens compagnons d’armes, les Harkis.

« Découvrez qui était le général François Meyer. »

LE JURY

Le jury est présidé par :

« Monsieur Jean-Marie Rouart, élu à l’Académie française au fauteuil 26, le 18 décembre 1997.
* Officier de la Légion d’honneur, officier de l’ordre national du Mérite et commandeur des Arts et des Lettres, il est essayiste, journaliste et romancier.
* Parmi les nombreuses distinctions liées à ses travaux littéraires, il a reçu le prix Interallié en 1977 pour Les Feux du pouvoir, le prix Renaudot avec son roman Avant guerre en 1983 et, en 2022, le prix Du Guesclin pour Napoléon ou la Destinée.
* En 1985, il reçoit le prix de l’Essai de l’Académie française pour Ils ont choisi la nuit, consacré à des écrivains qui se sont suicidés. »

  • © Juliette Agnel / Canal Académies

Il est accompagné par deux autres académiciens :

« Monsieur Amin Maalouf, secrétaire Perpétuel de l’Académie française.
* Ecrivain franco-libanais, ses romans sont marqués par l’expérience de la guerre civile et de l’immigration. Il a été lauréat de nombreux prix littéraires dont, en 1993, le prix Goncourt pour son roman Le Rocher de Tanios .
* Chevalier de la Légion d’Honneur, Grand officier de l’ordre national du Mérite, il est nommé le 28 septembre 2023 secrétaire perpétuel de l’Académie française. »

  • © Juliette Agnel / Canal Académies

« Monsieur Andreï Makine, membre de l’Académie française.
* Andreï Makine est né en Sibérie et grandit avec sa grand-mère qui lui transmettra la culture et la langue française.
* Il obtient l’asile politique en 1987 en France où il sera professeur de langue et de culture russe à Sciences Po et à l’École Normale Supérieure.
* Il est naturalisé français en 1996 après l’obtention du prix Goncourt et du prix Médicis pour Le Testament Français. Il est par ailleurs lauréat de la grande médaille de la francophonie en 2000. »

  • © Juliette Agnel / Canal Académies

Le jury est également composé d’autres personnalités, dont :

  • le Vice-Président : Monsieur Jean-Marie Bockel, ancien ministre, président de la CNIH
  • Madame Rose-Marie Antoine, ancienne directrice générale de l’ONaVG, membre de la CNIH
  • Monsieur Serge Barcellini, président du Souvenir Français
  • Madame Jeannette Bougrab, conseillère d’Etat, membre de la CNIH
  • Monsieur Alexis Brézet, directeur de la rédaction du Figaro
  • Général Christophe de Saint-Chamas, gouverneur des Invalides
  • Madame Anne Dulphy, professeur d’histoire contemporaine, membre de la CNIH
  • Monsieur Jean-Vincent Holeindre, professeur de science politique
  • Monsieur Bernard Keime-Robert-Houdin, conseiller honoraire à la Cour de cassation, membre de la CNIH
  • Père Alain Maillard de La Morandais, prêtre, ancien animateur de « aumônerie des politiques », ancien officier SAS
  • Monsieur René Peter, Président de la Fédération Nationale André Maginot (FNAM)
  • Madame Cécile Pozzo di Borgo, ambassadrice, préfète
  • Monsieur Patrick Remm, Président de l’Union des Blessés de la Face et de la Tête (UBFT)
  • Madame Marie-Pierre Richer, sénatrice, membre de la CNIH
Première réunion des membres du jury du prix général François Meyer
Première réunion des membres du jury du prix général François Meyer © Damien Carles / SPM

LES CANDIDATS

Productions écrites (15)

Autres types de candidature (3)

Productions audiovisuelles et cinématographiques (6)

LES LAURÉATS

Vue de la couverture du livre primé La source des fantômes portant le bandeau du prix général François Meyer en couverture
Vue de la couverture du livre primé La source des fantômes portant le bandeau du prix général François Meyer en couverture

L’œuvre

Après la guerre d'Algérie, après l'errance, les parents de la narratrice s’installent en Vendée, à Fontayne, dans un lotissement qui regroupe neuf familles. Les petits jouent, les grands s'interrogent sur l'avenir, les parents travaillent et aménagent leur maison pour oublier le passé. Chez les Benali, il reste des traces d’avant l’exil : les souvenirs incomplets du père, les portraits de proches inconnus, un uniforme de l’armée française, la langue arabe qui revient parfois.

Enquête familiale et sociologique, La source des fantômes raconte une enfance des années 1980, sans cesse interrogée par la narratrice adulte.
Le livre a été sélectionné pour le Grand prix de littérature de la ville de Saint-Etienne, le prix MareNostrum et le prix Les Lorientales.

Quelques questions à l’auteure ...

J'ai suivi des études de philosophie et de lettres dans le but de devenir enseignante, un métier que je rêvais d'exercer depuis l'enfance. J'ai été reçue au Capes en 2006 et c'est aussi à ce moment-là que j'ai commencé à écrire, par envie, par curiosité. En 2011, j'ai publié un premier livre, un conte intitulé Rien de plus précieux que le repos. J'ai aimé ce rapport à la création qui implique un temps de solitude, une réflexion sans cesse bouleversée, cette façon presque artisanale de toujours devoir revenir sur le texte pour le faire aboutir. J'ai donc écrit encore. En 2014, j'ai publié mon premier roman, Poule D, dans la collection L'Arbalète-Gallimard, dirigée par Thomas Simonnet, qui a édité les trois romans suivants.

J'ai arrêté d'enseigner en 2017 pour des raisons qui tenaient, hélas, davantage aux conditions professionnelles, de plus en plus dures, de moins en moins satisfaisantes pour qui a l'ambition d'être un représentant d'un service public qui garantit aux enfants les mêmes chances pour l'avenir. Disons que je ne retrouvais plus les qualités (sans cesse dégradées par l'ordre économique) de l'école que j'avais connue enfant - un état de fait que je décris d'ailleurs dans La source des fantômes.

Aujourd'hui, l'aboutissement de ce dernier livre me fait prendre conscience que l'écriture était un lieu qui m'attendait, comme une sorte de destin liée à l'histoire de l'exil de mes parents, contraints de quitter l'Algérie après la guerre, en 1962, définitivement. Peut-être suis-je devenue écrivaine pour me réapproprier ce qu'ils ont dû abandonner, ce qui leur a été confisqué. L'écriture m'apparaît comme un héritage.

Il y a évidemment des auteurs et des livres qui nous marquent en tant que lecteur. Il serait difficile de dresser une liste exhaustive. Quelques exemples : Les raisins de la colère (Steinbeck), Construire un feu (London), Don Quichotte (Cervantès), Choses vues (Hugo), Un loup pour l'homme (Brigitte Giraud), Oublier Clémence (Michèle Audin), Courir (Jean Echenoz) mais aussi les travaux de l'historienne Arlette Farge ou du philosophe Jacques Rancière. Premier Combat de Jean Moulin restant pour moi le texte le plus important, le plus bouleversant, le plus précieux que j'aie jamais lu.

En tant qu'auteure, je veille à me libérer de toute influence ou admiration pour que l'écriture ne soit pas un geste d'imitation, pour qu'elle demeure personnelle et qu'émerge une partition originale. Je lis beaucoup mais assez peu quand je suis à l'écriture d'un roman. Un seul livre m'a accompagné au cours de l'écriture de La Source des fantômes, c'est La misère du monde de Bourdieu. Les entretiens m'ont aidée à me remémorer des caractéristiques sociales de l'époque. Car il faut rappeler que La source des fantômes ne se résume pas à un portrait de Harkis. C'est l'histoire d'un groupe qui vit dans un petit lotissement, cette utopie urbaine qui a poussé des gens à y déposer leurs existences et leurs rêves, dans les années 80. Hormis le livre de Bourdieu, j'ai surtout travaillé à partir de photographies personnelles et fait confiance à mes souvenirs. J'avais bien en mémoire certains textes ou documents concernant la guerre d'Algérie (dont les livres de Jacques de Bollardière, le documentaire d'André Gazut, des articles de presse, ...) mais que j'avais utilisés dans un autre contexte, bien avant l'écriture du livre.

Je n'ai pas consulté d'archives ou poussé des recherches historiques - soit tout le contraire de mon travail préparatoire à mon roman précédent, À la machine - parce que mon livre devait rester l'histoire d'une histoire silencieuse. Il me fallait refuser de combler les récits troués, les fragments, les non-dits de l'histoire de mes parents parce que c'est précisément ce que j'essaie de restituer et qui fait, selon moi, littérature.

De mémoire traite d'une tentative de viol et de ses conséquences sur une narratrice obligée de raconter sans cesse cette violence à différents interlocuteurs. Le livre effleure seulement une partie de l'histoire de mes parents, aborde avec beaucoup de distance la violence l'exil en miroir de celle subie dans l'espace public par une femme.

Tous mes livres ont une matière autobiographique ou plus justement autosociobiographique mais ils ne sont pas des récits ni des témoignages. J'écris des romans dont la matière première est autosociobiographique et c'est difficile de composer autrement quand on est une fille de Harki. La guerre et l'exil de mes parents ont marqué, même silencieusement, mon enfance et ont hanté ma vie. Pour cette raison, je ne peux pas me départir d'une écriture politique.

Dans La Source des fantômes, si le portrait de mes parents est assez fidèle à ce qu'ils ont vécu et été, ce qui est représenté est toujours une construction narrative, une représentation du réel avec ce que cela comporte de réappropriations, de modifications, de torsions, ... Il s'agit d'être sincère avec le lecteur et c'est après tout le propre de la littérature de permettre d'accéder à l'Histoire par les histoires.

Le premier moteur d'écriture de mon livre n'était étonnamment pas l'absolue nécessité d'évoquer la vide mes parents exilés. Mon premier désir était d'écrire un roman sur l'enfance. Une enfance paisible dans un lotissement en Vendée tout à la fois troublée par le passé de ses habitants et bouleversée par les premières tragédies économiques, comme la fermeture de l'usine de la ville. Au cours de l'écriture, il s'est trouvé que les fantômes étaient plus nombreux que je ne le pensais. Comme ils semblaient accueillants, j'ai creusé davantage dans les profondeurs intimes.

Les enfants de la famille ne se reconnaissent pas dans le livre car j'en ai modifié la composition, volontairement. Cette distance me permet de ne pas me soucier des enjeux que vous évoquez, qui sont extrêmement contraignants voire paralysants. Je les contourne en recréant toujours la famille. Il n'y a que mes parents dont je restitue un portrait fidèle car je sais, de leur vivant, qu'ils étaient touchés et en accord avec ma démarche. Nous sommes assez éloignés les uns des autres mais j'ai deux sœurs dont je reste très proche et qui soutiennent mon travail. Elles ont été extrêmement émues à la lecture. Nous avons perdu notre père en janvier dernier alors ce livre est ce qui nous permet de garder en mémoire ce dont nous avons hérité de meilleur - les fantômes en font partie. Et il va sans dire que le prix Général Meyer de la CNIH nous touche profondément toutes les trois car il est aussi la reconnaissance de la vie d'errance très solitaire, discrète et silencieuse mais toujours digne qu'a menée notre père en raison de son statut de Harki.

Quand je l'ai écrit, je n'avais pas l'ambition d'une nécessité, je n'étais par portée par la volonté de mettre au jour l'histoire de mes parents. Mon lieu est la littérature et m'importe d'abord et toujours de savoir comment faire tenir debout l'histoire que je veux raconter. C'est le livre achevé et les premiers échanges avec mon éditeur puis les équipes de Gallimard puis les libraires puis les critiques (et notamment celle de Jérôme Garcin dans L'Obs, qui m'a sidérée tant j'ai eu l'impression qu'il faisait le portrait exact de mon père sans l'avoir jamais connu) puis les lecteurs et maintenant le jury et la Commission Harkis qui me remettent ce prix, que je m'aperçois que ce livre fait d'abord remonter à la surface le portrait d'un père harki et que cette figure paternelle attendrit, émeut, bouleverse.

Maintenant que ce livre a paru, il ne m'appartient plus tout à fait. S'il a contribué à faire connaître ce qu'ont enduré les Harkis, a prolongé une mémoire peu entendue et discutée, à rendre une dignité à ces hommes humiliés, j'en suis sincèrement honorée. Mon livre ne peut cependant pas être représentatif d'un groupe comme celui des Harkis, il n'a pas cette prétention. Et mon père n'est pas représentatif des Harkis qui ont subi les camps et les bidonvilles car, en les fuyant, il a eu une vie d'errance très solitaire. Mais j'imagine qu'il n'est pas le seul dans ce cas et c'est une très bonne chose qu'on s'intéresse aussi à ces hommes qui ont paradoxalement été contraints de s'isoler, de s'exclure, de s'effacer pour survivre.

Mes derniers mots iront à tous les auteurs qui portent depuis longtemps et parfaitement ce travail de mémoire, aux enfants, aux familles, aux associations d'anciens combattants qui œuvrent à cette tâche immense. Il faut les en remercier. Je crois sincèrement que seule une somme de livres, d'archives, de témoignages différents sur les Harkis peut permettre à chacun de regarder cette histoire en face, de la comprendre, de la transmettre pour que, jamais, ne tombent dans l'oubli ces hommes et leurs proches. Et se rappeler que l'histoire des Harkis est une leçon de vie.

Affiche du film "Les Harkis" de Philippe Faucon
Affiche du film "Les Harkis" de Philippe Faucon, source Philippe Faucon

L’œuvre

Fin des années 50, début des années 60, la guerre d’Algérie se prolonge. Salah, Kaddour et d’autres jeunes Algériens sans ressources rejoignent l’armée française, en tant que harkis. A leur tête, le lieutenant Pascal. L'issue du conflit laisse prévoir l'indépendance prochaine de l'Algérie. Le sort des Harkis paraît très incertain. Pascal s’oppose à sa hiérarchie pour obtenir le rapatriement en France de tous les hommes de son unité.

L’œuvre présente l’évolution des harkis de la guerre d’Algérie jusqu’à leur arrivée en France par une succession de scènes relatives à des moments chronologiques précis. Cette maquette de leur vie offre un regard humain, qui révèle la réalité de leur parcours et la complexité de leur situation au-delà d’un prisme manichéen, nourrissant ainsi une ambition quasi-pédagogique.

Présenté à la Quinzaine des réalisateurs de Cannes où il reçoit une ovation, ce film a été largement salué par la critique et par ailleurs bien accueilli par les cercles des Harkis et leurs familles ayant eu l’occasion de le visionner.

Quelques questions au réalisateur...

Il y a en effet volonté de non manichéisme. Et ce n’est pas simple sur une période de l’Histoire aussi sujette à blessures. Cette intention de non-manichéisme a été en partie comprise et appréciée par une partie du public, mais s’est aussi parfois heurtée à des rigidités, des dogmatismes toujours à l’œuvre concernant la guerre d’Algérie, quelques soient les « camps », leurs mémoires ou leurs mythologies.

J’ai souvent tendance à privilégier les moyens d’expression plus particulièrement propres au cinéma : l’image, les sons (voire les silences), les visages, les regards, les expressions, les présences corporelles ; plutôt que les mots, surtout s’ils ont une fonction seulement didactique ou explicative. Ici, il s’agit d’un contexte de guerre, de danger omniprésent, de situation qui échappe : on ne s’épanche pas. Les harkis, dans l’approche de la fin de la guerre d’Algérie, ont souvent été décrits par ceux qui les ont connus comme des « blocs de silence », des hommes de plus en plus enfermés dans une sorte d’exil intérieur.

Les dates inscrites dans le film apparaissent avec une double fonction : elles situent d’abord une chronologie historique, où les évènements s’enchaînent en piégeant les protagonistes. En même temps, s’agissant d’un film tourné dans une petite économie et un contexte de tournage très compliqué (le covid), où le temps est très compté, ces dates se substituent à des plans que l’on n’a pas la possibilité de tourner, mais qui sont malgré tout nécessaires, pour marquer la temporalité du récit et éviter des confusions ou des incompréhensions. Les différents moments du film,  s’ils ne procèdent pas par une recherche du spectaculaire ou un dialogue très nourri, sont malgré tout souvent denses et ont été complexes à réaliser.

C’est une trajectoire collective. Il n’y a pas d’« héroïsation » d’un personnage en particulier, même s’il est bien évident, dans le contexte de l’époque, que les Harkis (qui dans leur grande majorité n’écrivent pas le français) sont largement démunis pour trouver par eux-mêmes les moyens de leur rapatriement (officiel ou clandestin) et qu’ils restent dépendants en cela de l’implication de leurs officiers.

Il y a bien sûr le fait que cette période est très liée à mon histoire personnelle et familiale. Ayant choisi de faire du cinéma, il était sans doute inscrit que je l’aborde un jour par ce moyen. Il y a eu ce premier film,  La Trahison , mais avant même que le montage de ce film ne soit terminé, je me rappelle avoir eu le pressentiment que le besoin de revenir à nouveau sur ce sujet s’exprimerait à nouveau par la suite.

La Commission recueille la parole des Harkis,
déposez votre témoignage :

Vous êtes Harki ou descendant et souhaitez témoigner ? Déposez sonos, photos, vidéos, documents en remplissant le formulaire dédié : je dépose mon témoignage

POUR MÉMOIRE, les dossiers de réparation sont instruits par l'Office national des combattants et des victimes de guerre qui vous accompagne dans la constitution de votre dossier et toutes questions sur son suivi. Pour cela appelez le numéro vert 0801 907 901.

► IMPORTANT, la Commission nationale indépendante Harkis n'est pas compétente pour recevoir, étudier et suivre un dossier de demande de réparation. Elle ne pourra donc pas vous apporter une réponse liée à une demande de réparation.
 

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